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RCA – Nationalité, démocratie et Constitution : le cas Kamach, entre droit, politique et interprétation

 📰 RCA – Nationalité, démocratie et Constitution : le cas Kamach, entre droit, politique et interprétation

🗣️ À lire sur BeAfrica Media : une réponse argumentée au débat sur la nationalité et la démocratie en Centrafrique, à la suite de la publication du média Letsunami.net.

Par la rédaction de Bangui Flash Info avec  plateforme de BeAfrica Media.

Bangui, 13 octobre 2025

À la suite de l’article publié par Imamiah-Edouard Yamalet sur Letsunami.net, intitulé « Nationalité, démocratie et exclusion — Le cas Thierry Kamach ou la confusion des textes et des intentions », la rédaction de Bangui Flash Info, via la plateforme BeAfrica Media, livre une analyse en réponse.

Cette lecture replace le débat dans son contexte juridique, politique et républicain.

La Constitution de 2023 : protection nationale ou dérive identitaire ?

L’article 183 de la Constitution du 30 août 2023, réservant les hautes fonctions et candidatures nationales aux « Centrafricains d’origine », a suscité de vives réactions. Pour certains, cette clause représente une dérive identitaire.

Cependant, dans un État fragile, confronté à des tensions internes et à des ingérences extérieures, cette disposition vise à préserver la souveraineté et la loyauté des dirigeants. D’autres pays africains, comme le Niger ou la Côte d’Ivoire, adoptent des clauses similaires pour assurer la stabilité de leurs institutions.

Le Code électoral de 2024 : complément, non contradiction

La loi n°24.007 du 2 juillet 2024 précise que tout candidat doit être « de nationalité centrafricaine ». Certains y voient une ouverture, mais en réalité, le Code électoral ne contredit pas la Constitution, il en précise l’application.

L’article 183 reste donc pleinement applicable tant qu’il n’est pas révisé. Toute contestation relèvera de l’interprétation du Conseil constitutionnel, garant de la cohérence et de la légalité.

Le cas Kamach : un débat sur la citoyenneté et la nation

Thierry Kamach, de père syrien et de mère centrafricaine, incarne la diversité du pays. L’enjeu dépasse sa candidature : il touche à la définition même de la citoyenneté.

Faut-il privilégier la filiation ou la nationalité civique ? La République centrafricaine doit concilier protection nationale et ouverture démocratique, dans le respect des principes républicains et de l’unité nationale.

Conclusion : refonder le pacte civique

Le cas Kamach invite à repenser le pacte civique centrafricain. La citoyenneté doit être un ciment du vivre-ensemble, non un outil d’exclusion.

La démocratie se consolidera par la force du droit, la confiance du peuple et la responsabilité des institutions, et non par la pureté des origines.

🖋️ Rédaction : Bangui Flash Info

📍 Publié sur la plateforme panafricaine BeAfrica Media

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